This is Panama !

Soyez les bienvenus au Panama ! Casablanca sans héros... Avec son canal aux milliers de morts. Panama et ses narcotrafiquants, espions,barbouzes de la CIA, guérilléros de la péninsule du Darien. Panama City, la ville de tous les dangers avec un vieux quartier, El Chorillo, entièrement rasé par les hélicoptères américains lors de l'Opération Juste Cause contre l'infâme Noriega. Un pays des confins, un pays de tous les traffics... Le Paradis pour certains...Et viva la Salsa !


Blog de Mia Jacob avec Tristan Ranx

jeudi 2 juillet 2009

Terreur à Santa Catalina...


Afficher panama sur une carte plus grande

Il y a quelques jours je me suis de nouveau retrouvée à la gare routière de Panama City. En attendant le bus pour Santiago (ensuite correspondace vers Santa catalina), je sirote un café noir et bizarrement, je remarque que les gens autours de moi sont gentils, détendus, souriants... C'est peut être parce que notre petit bus est tout mignon comme un petit cheval, et qu'il nous emmène vers le paradis des plongeurs et des surfeurs... Prononcez le nom magique de Santa Catalina devant un surfeur, et ses yeux s'illumineront puis se rempliront de larmes à l'idée qu'il n'y a jamais été... Et l'espace d'un instant, il vous semblera même entendre une mélodie venue de nulle part, une musique qui ressemble étrangement aux Beach boys ...


I'm getting better every day.

Je loge au «surfer's paradise» à 2km du village sur une petite colline, avec vue sur la mer. En arrivant, on m'accueille avec une cerveza bien fraîche avant que je me précipite vers l'océan afin de me jeter dans les vagues.




























Je dois aussi organiser mon trip de plongée vers la Isla de Coiba, une réserve naturelle nationale. Je m'installe dans un petit resto en bordure de la plage pour manger et regarder la mer et le ciel orageux.

hell blue mind i'm waiting for the rain.

Les gouttes de pluie coupent l'air lourd et les vagues lèchent mes pieds. Soudain un type m'offre une bière, et m'entraine dans une conversation sur le Tao. C'est alors que je réalise que cette pluie n'est pas prête de cesser et que l'orage se lève ! Il faut que je parte. Adieu hippie et ton Tao, j'espère que tu trouveras la Voie... Quant à moi, sans torche, dans la nuit noire, je ne reconnais même plus le chemin. Dire que je n'ai même pas un parapluie. Je me fabrique une petite robe avec l'aide d'un grand sac-poubelle. La dernière mode de Santa Catalina pour les soirées branchées;;. Dans cet accoutrement de SDF, je me trouve même étrangement sexy... J'ai l'impression d'être dans un film hybride entre une répliquante de Blade Runner et Silviana Mangano dans «riz amer» . Je prends la route....Je m'élance vers l'inconnu... Il y avait, si je me souviens, 2 klms jusqu'au paradis. Courage Mia. En sortant du village,je suis perdue dans un océan de NOIR. Tenebrae... Je suis dans la foret, j'entends des bruits étranges, des craquements, et j'ai l'impression de sentir sur ma nuque un regard ancien, très ancien, comme une terreur enfouie dans ces forêts bien avant les conquistadors... L'Amérique est maudite depuis toute éternité disait William Burrough. Je comprends maintenant ce qu'il voulait dire... Y-a'-il des serpents venimeux qui rampent dans la boue? Je ne vois pas le chemin, je glisse dans les flaques, je m'enfonce dans l'eau jusqu'aux genoux..

keep walking.

Ma robe se déchire et je tombe dans la boue visqueuse qui recouvre ma peau. Je me relève, j'entends le tonnerre au loin qui gronde, la pluie frappe mon visage comme des lames de rasoir. J'entends des grognements, des hurlements et d'étranges déplacements autour de moi. Les arbres semblent se déchainer en une orgie verte et des branches tombent manquant m'écraser à chaque instant. Soudain, c'est l'espoir, dans un craquement digne d'une chaise électrique, les éclairs frappent la terre du Panama, illuminant la route. Piètre répit, après la lumière, mes pupilles sont plongées dans un noir épais et encore plus terrifiant. J'avance, les sens domptés par un tromboscope alternant la lumière et l'obscurité... j'avance les yeux aveugles et grands ouverts, et je perçois une présence en face de moi, un souffle rauque. Méfiante, terrorisée, les bras en avant à l'aveugle, je me dirige ves mon destin, et j'avance jusqu'au moment ou deux yeux énormes me regardent, l'iris zébré par un éclair derrière moi... Je pousse un cri qui se perd dans le tonnerre lorsqu'une tête velue vient s'abattre sur ma poitrine arrachant ce qui reste de ma robe qui tombe à mes pieds! Instinctivement mes bras entourent l'intru, et je sens les oreilles pointues sous mes mains. Je prends la tête dans mes bras, je sens son odeur animale, et je me sers contre elle, tendrement. Je suis heureuse ! C'est un petit poulain noir, perdu et effrayé comme moi, qui cherche le réconfort et la consolation. Nous continuons le chemin ensemble et nous traversons un champ (quand il fait beau, mais chut ! Il parait qu' on trouve des magic mushrooms ici) quand soudain, couverts de boue, et nous ébattants nus dans l'univers, moi et mon poulain, nous arrivons au royaume des fées, entourés de centaine de lucioles magiques.






Under the volcano - Le consul
Parfois c'est un cheval blanc, parfois un poulain noir !




1 commentaire:

  1. Mia panama, ton blog me fait rêver - moi aussi je donne dans le blog - http://jojoblog.mi-blog.net/
    quand ça décide de marcher.
    Joel

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